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DOI: 10.1055/s-0031-1291856
Commentaire de travail de M. A. Khashab et al., pp. 369
Publication History
Publication Date:
20 March 2012 (online)
Le diagnostic de la DSO demeure toujours discuté. Le gold standard, la manométrie, reste un examen potentiellement dangereux avec un taux de pancréatite aiguë proche de 5%. La scintigraphie biliaire est sans danger mais sa sensibilité est contestée. La reproductibilité de la manométrie biliaire n’est cependant pas établie.
L’équipe de E Fogel et Greg Lehman, Indianapolis aux USA (le temple de la manométrie Oddienne) a étudié la manométrie de patients qui avaient déjà eu une manométrie Oddienne normale. Le diagnostic de DSO était porté devant une élévation de la pression basale >40mmHg ce qui était un critère strict mais sûr. Parmi 1037 patients qui avaient une manométrie biliaire normale dans une période récente de 13 ans, 30 patients ont eu une nouvelle manométrie (27 femmes d’âge moyen 40 ans). L’intervalle moyen entre les 2 manométries était de 493 jours. La classification de Milwaukee était de type I pour un patient, type II pour 17 patients et type III pour 12 patients. Cette classification combine la présence d’une douleur typique avec la dilatation de la voie biliaire et la perturbation du bilan hépatique: l’existence d’anomalie manométrique est corrélée à cette classification. 12 patients avaient toujours une manométrie normale alors qu’elle était trouvée anormale chez 17 d’entre eux (60%).
Ce travail d’une équipe expérimentée montre bien que si la manométrie Oddienne est considérée comme un gold standard, elle n’est pas sans faille, sans compter sa morbidité. Il est donc logique de ne pas oublier l’intérêt de la scintigraphie biliaire et d’essayer de développer l’IRM fonctionnelle.