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DOI: 10.1055/s-0032-1306754
Commentaire de travail de A. V. Haycock et al., pp. 952
Publikationsverlauf
Publikationsdatum:
15. März 2012 (online)
Un problème reste non résolu, la formation „initiale des gastroentérologues à la coloscopie acte essentiel dans notre activité et pourvoyeur d'un taux de complication non négligeable chez les opérateurs peu expérimentés, tout particulièrement dans les situations difficiles. L'apprentissage est relativement long, nécessitant au moins 150 à 200 examens habituellement réalisé chez des malades sous le contrôle d'un endoscopiste senior. Les simulateurs sont utiles à la formation initiale, avec la réalisation d'examens progressivement de plus en plus difficiles, permettant la résolution sans stress ni danger des difficultés les plus courantes. Mais les premières générations de simulateurs de coloscopie n'étaient pas très performantes, utile uniquement à la formation des novices et essentiellement à la coloscopie diagnostique. Haycock et al ont évalué dans cette étude le simulateur de deuxième génération Olympus ETS-1. Les images sont celles des endoscopes de la série 180, et d'après les auteurs la simulation des mouvements de l'endoscope, du colon et du patient est très réaliste, de même que les résistances à la progression en fonction de l'angulation du colon, et des boucles réalisés par l'endoscope, avec également la possibilité de simuler les compressions abdominales… Pour l'évaluation de la dextérité des opérateurs, 40 paramètres sont mesurables automatiquement (contre 6 pour les premières versions): pression exercé par l'endoscope sur la paroi colique lors de la progression, création ou non de boucles, les manœuvres pour la résolution de celles-ci, le degré d'insufflation du colon, les différents temps de progression, l'utilisation adéquat des compressions abdominales… Ce simulateur a été testé chez 3 groupes d'endoscopistes: groupe 1 les novices (n=10) sans aucune expérience de la coloscopie, groupe 2 ceux ayant l'expérience en moyenne de 315 examens (n=13), groupe 3 les plus expérimentés (n=11) avec en moyenne une expérience de 4800 examens. Le temps de progression était significativement plus long pour les participants des groupes 1 et 2 par rapport à ceux du groupe 3. Le taux de réussite des examens (avec résolution de l'ensemble des difficultés) était également significativement différents pour les novices par rapport au groupe 2 et au groupe 3 (respectivement 37%, 79% et 88%). Le taux de 88% pour le groupe 3 semble relativement faible, mais un des cas était très difficile et la plus part des participants de se groupe ont réussit l'examen mais au-delà des 15 minutes imparties. Pour les participants du groupe 3, le réalisme du simulateur était noté à 6,4/10 pour le réalisme des mouvements comme pour les contraintes soumises à l'endoscope, 6,6/10 pour les boucles et 6,8/10 pour la résolution des boucles. Ce simulateur toujours en cours de perfectionnement, non encore commercialisé semble donc beaucoup plus réaliste que les premières générations, permet un entraînement et une autoévaluation des endoscopistes en formation même sans instructeur du fait d'une bonne visualisation de certains paramètres comme l'inconfort du malade, la pression sur la paroi donc le risque de perforation, la visualisation 3D de la position de l'endoscope. Reste à déterminer le coût de ce matériel pédagogique qui va déterminer leur diffusion.