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DOI: 10.1055/s-0032-1306813
Commentaire de travail de J. E. van Hooft et al., pp. 184
Publication History
Publication Date:
08 March 2012 (online)
Un groupe hollandais de praticiens issus de plusieurs centres a été constitué pour évaluer les prothèses coliques. Ils ont débuté une étude randomisée prothèse colique (Wallflex, Boston Scientific) versus chirurgie en cas de cancer non résécable localisé au côlon gauche, induisant un risque d'obstruction imminente. Alors que 170 patients étaient prévus, les inclusions ont été arrêtées après 21 patients en raison d'un taux très élevé de complications dans le groupe prothèse. L'insertion d'une prothèse colique a été tentée chez 10 patients. Il y a eu un échec de pose. Dans 2 cas, il y a eu une perforation au 12ème jour après la pose, par érosion de la muqueuse au pôle proximal de la prothèse. Une perforation a aussi été observée chez 4 autres patients dont 2 étaient sous chimiothérapie: 2 à la hauteur de la tumeur, 1 sur la moitié proximale de la prothèse et une du fait d'une hyperpression dans le côlon proximal. Il faut y rajouter 2 cas d'obstruction de prothèse et un cas de migration. Au contraire, le groupe chirurgie a eu peu de complications. Les auteurs ont logiquement arrêté prématurément l'étude et se sont interrogés sur les causes de cette morbidité très élevée dans le groupe prothèse, sans cependant apporter des explications décisives. En fait cette prothèse a théoriquement des avantages par rapport aux précédentes: plus souple, extrémités moins agressives. Et il était donc difficile de comprendre. Les facteurs évoqués ont été le diamètre important de la prothèse (30 mm), le fait que ces extrémités moins agressives pouvaient quand même progressivement éroder la muqueuse (d'où le délai de perforation), la localisation du cancer dans une zone colique tortueuse, la chimiothérapie. Les auteurs ne peuvent que recommander d'être modéré et prudent dans l'emploi des prothèses surtout si les patients sont opérables et doivent avoir une chimiothérapie.