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DOI: 10.1055/s-0032-1306966
Commentaire de travail de D. J. McLernon et al., pp. 692
Publication History
Publication Date:
13 March 2012 (online)
Ce travail pose la question de la mortalité et morbidité d'une endoscopie haute dans un hôpital universitaire anglais entre 2001 et 2003, incluant tous les cas d'endoscopie haute diagnostique ou thérapeutique, avec ou sans sédation. Sur 11501 endoscopies hautes, 1 décès était directement lié à l'endoscopie réalisée (mortalité due au geste 1/9000) parmi 395 décès dans les 30 jours suivant le geste (4.4%). Les décès étaient liés à au moins une co-morbidité favorisante dans 75% des cas et étaient logiquement beaucoup plus fréquents en cas d'endoscopie thérapeutique (1 sur 5) que d'endoscopie diagnostique (3 pour100). Selon un processus plus complexe basé sur une analyse des cas par un panel d'experts, une partie des décès étaient considérés comme “favorisés” par l'endoscopie haute sans être directement causés par celle-ci: ceci représentait 48 cas soit 0.6% des patients. Les facteurs associés en régression logistique à un risque de décès “favorisé” par la procédure étaient: un âge avancé, une pathologie rénale ou respiratoire associée, l'indication de l'endoscopie pour saignement et dans le cas d'une gastrostomie. Ce travail a l'intérêt de montrer une très faible mortalité directement liée au geste endoscopique dans une population de grande taille. L'analyse de la mortalité favorisée par le geste est beaucoup plus complexe, et souffre d'une hétérogénéité des situations et des causes qui ne permet pas, malgré le grand nombre de patients, de déterminer une conduite pratique spécifique pour une situation spécifique comme la pose de gastrostomie par exemple: quels patients bénéficient vraiment, ou ne bénéficient pas du tout, de la procédure?