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DOI: 10.1055/s-0034-1393427
Commentaire du travail de Hamada T et al., pp. 997
Publication History
Publication Date:
30 October 2015 (online)
Commentaires: Nicolas Musquer, Gabriel Rahmi, Emmanuel Coron, Franck Chollet, Gilles Lesur
L’hémorragie est une complication grave des gestes endoscopiques touchant la papille. Dans de tels cas, l’attitude à avoir vis-à-vis des antiagrégants et anticoagulants est encore discutée.
Dans cette étude japonaise ayant colligé les sphinctérotomies et dilatations papillaires réalisées dans 1090 centres, le risque hémorragique durant les trois premiers jours suivant le geste était étudié. Il s’agissait de 54 493 sphinctérotomies endoscopiques et 6509 dilatations papillaires. Le taux d’hémorragies sévères tait de 0,8 % dans les deux groupes, même si la dilatation papillaire était plus fréquemment réalisée chez des patients avec insuffisance rénale, cirrhose et chez des patients recevant des modificateurs de la coagulation. L’arrêt ou la modification des antiagrégants n’avait pas d’incidence sur le risque hémorragique. En revanche, l’utilisation d’anticoagulants était associée à une augmentation significative du risque d’hémorragie sévère après sphinctérotomie (1,6 % vs 0,8 %, OR: 1,70, IC à 95 %: 1,10 – 2,63) et après dilatation papillaire (3,0 % vs 0,7 %, OR: 2,91, IC à 95 %: 1,36 – 6,24).
Ces données, numériquement importantes, montrent que les gestes au niveau de la papille peuvent être réalisés sans modification des anti-agrégants mais après arrêt et une adaptation des anticoagulants. Elles sont en accord avec les nouvelles recommandations de l’ESGE, qui vont être très bientôt publiées.