
Abstract
3 women aged 37, 44 and 53 years were examined in a long term study (4-5 months) with and without lithium carbonate medication. The subjective condition and complaints of the subjects were recorded. The body temperature was measured each night with a rectal probe and the data analysed using TIMESDIA-program. During the lithium medication, deterioration in the subjects well-being, and somatic disturbances can occur. At the same time variations in the circadian course of the body temperature were demonstrated. In addition to the 24-hour period, longer and shorter periods appear. Based on a chronobiological model a possible dissociation of the oscillator controlling body temperature is suggested.
Résumé
Le lithium (Li +) est un ion chronobiologiquement actif. Des études chez les témoins en Situation libre ont montré pour certains parametrés un allongement de la période circadienne. Dans certaines conditions (période de 24 heures) le Li+ augmente les latences sommeil et REM; la témperature nocturne minimum est également retardée. Sous lithium, les plaintes somatiques sont plus fréquentes que sous placebo. Une éventuelle corrélation entre ces plaintes avec des possibles modifications chronobiologiques des rythmes circadiens n'avait pas encore été abordée. 3 femmes (37,44, et 53 ans) ont été examinées dans leur environnement naturel sur une période de 4-6 mois. L'évolution de la température (rectale) a été mesurée en continu chaque nuit. L'état émotionnel et somatique a été quantifié par des échelles d'évaluation (Bf-S et D-S). Chacune de ces 3 femmes tenait un relevé informel (Journal) de ses symptömes, à la fois pendant les périodes sous lithium et sans lithium. Les lithiémies se situaient dans les fourchettes thérapeutiques. L'analyse des données chronobiologiques a été effectuée par le Système informatisé TIMESDIA.
Résultats: Pendant la période sans lithium, les périodes circadiennes étaient stables. Sous lithium, les plaintes somatiques ont été enregistrées et la modification des rythmes circadiens était caractérisée par un ralentissement de la période, une modification des amplitudes et une instabilité des positions des phases. Ces résultats, en particulier le racourcissement sous Lithium, étaient pratiquement inattendus: les caractéristiques de ces modifications circadiennes ressemblent à celles observées chez les patients en période dépressive. Plusieurs modèles chronobiologiques sont discutés à partir de ces données.