Subscribe to RSS
DOI: 10.1055/s-0032-1306741
Commentaire de travail de M. J. M. Groenen et al., pp. 603
Publication History
Publication Date:
15 March 2012 (online)
Cette équipe néerlandaise a étudié trois différentes méthodes de compte-rendu endoscopique vis-à-vis des aspects financiers mais également des bénéfices secondaires concernant la disponibilité du compte-rendu, le stockage des images.
Méthodes: trois centres d’endoscopie d'activité comparable mais réalisant les comptes-rendus différemment, manuscrits pour le premier, dictés puis retranscrits par la secrétaire pour le second enfin informatisés d'emblée pour le troisième ont été étudiés. Les comptes-rendus informatisés comportaient outre le rapport de l'examen, des informations sur le patient, la traçabilité de l'endoscope et les processus de désinfection, des images de l'examen. Ils étaient réalisés sur le système Endobase III commercialisé par Olympus. Chaque étape de réalisation de l'examen a été minutée par un visiteur extérieur afin de déduire les coûts en personnel. L'amortissement du système informatique a été calculé sur cinq ans.
Résultats: le temps moyen de production d'un compte-rendu était de quatre minutes et cinq secondes pour un rapport manuscrit, de sept minutes et quatre secondes pour le rapport dicté et transcrit, de deux minutes et 28 secondes pour le rapport informatisé. Le système informatisé comportait le coût initial le plus élevé compte tenu de l'investissement. Les coûts liés aux personnels sont comparables pour les trois méthodes. Avec les coûts adjacents comme les dictaphones, étagères de stockage pour les dossiers papiers, reproduction des photos (les recommandations de l'ESGE sont de 8 images par examen) les calculs aboutissent à un coût moyen de 4,78€, 6,39€, et 8,90€ respectivement pour les compte-rendu écrits, dictés et informatisés pour les cinq premières années, de 4,37€, 5,20€ et 5,13€ au-delà.
Discussion: la comparaison des trois méthodes de compte-rendu endoscopique montre donc un coût qui semble équivalent sur la base d'environ 5000 examens annuels, les auteurs pensent que ce coût par rapport diminuerait sensiblement si le nombre d'examens était plus important. Par ailleurs ils décrivent de multiples bénéfices secondaires, notamment la diminution du risque d'erreur dans le compte-rendu, l'économie en temps de personnel, en papier photo mais encore la disponibilité permanente du compte-rendu, la possibilité d'un stockage non limitatif d'images. L'automatisation de la traçabilité pourrait enfin diminuer le risque infectieux en rendant impossible utilisation d'endoscopes non décontaminés. Les auteurs supposent que l'utilisation d'autres systèmes informatisés aurait les mêmes bénéfices ce qui nécessite une confirmation par d'autres travaux.