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DOI: 10.1055/s-0032-1306930
Commentaire de travail de Y. Onozato et al., pp. 423
Publication History
Publication Date:
13 March 2012 (online)
Il s'agit du 2ieme article en provenance d'une équipe japonaise et traitant de la dissection sous-muqueuse endoscopique colorectale dans ce numéro d'Endoscopy. Contrairement à l'article de Tamagai et al. (ci-dessus), les 35 lésions concernées sont toutes rectales, ce qui représente classiquement un risque moindre de perforation. Comme dans l'article de Tamagai et al., la méthode reste classique avec une injection utilisant des solutions avec rehaussement prolongé (glycérol, hyaluronate de sodium), la dissection hémi-circonférentielle en mode endo-coupe, et une dissection progressive en mode coagulation. Les auteurs terminent la résection en projetant une solution de thrombine à visée hémostatique et cicatrisante. Trente lésions épithéliales rectales (9 adénomes et 21 adénocarcinomes) ont été traitées de cette faµon avec 70 % seulement de résection en 1 fragment (ce qui est théoriquement l'avantage majeur de la méthode) et pour des lésions qui ne semblent pas toutes très importante en taille (moyenne 26 mm, 8-60 mm). Les auteurs individualisent un groupe de tumeurs du bas rectum, de résection logiquement plus difficile en utilisant probablement la rétrovision (temps moyen de résection 93 min versus 68 min pour les lésions du moyen et haut rectum). Les auteurs avaient pré-défini des critères carcinologiques de résection endoscopique: atteinte au maximum de la sous-muqueuse superficielle (sm1, <1000 microm), absence d'invasion lymphatique, bonne différenciation en cas de cancer, critères qui étaient respectées chez 18/21 cancers, justifiant une chirurgie dans les autres cas. Les auteurs ont ajouté à cette série épithéliale colique 5 cas de tumeurs carcinoîdes rectales respectant là aussi des critères stricts de résection: taille <10mm, absence d'atteinte du muscle ou des adénopathies en échoendoscopie, toutes traitées sans problème en 1 pièce par cette méthode de dissection sous-muqueuse. Le suivi de ces 5 patients n'est pas décrit. Cette série confirme donc la faisabilité de la résection muqueuse endoscopique pour des lésions rectales souvent dégénérées superficielles, mais elle surprend un peu par le taux de seulement 70 % de résections en 1 fragment. Il est important de rappeler que la transposition en Occident de cette méthodologie à haut risque sans entraînement est difficile sans un apprentissage préalable sur modèle animal.