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DOI: 10.1055/s-0032-1325748
Commentaire de travail de Caygill CPJ et al., pp. 892
Publication History
Publication Date:
17 September 2012 (online)
L’intérêt de la surveillance des endobrachyoesophages à l’échelle d’une population est débattu ; l’un des arguments de la faible rentabilité de la surveillance résulte d’études qui ont montré que la majorité des patients qui présentent un EBO ne décèdent pas d’un adénocarcinome mais d’autres causes en particulier de comorbidités liées à l'âge.
Les auteurs ont analysé les causes de décès dans une cohorte de 1239 patients présentant un EBO diagnostiqué entre Avril 1978 et Mars 2009 et suivis à l’hôpital de Rotherham, centre de recours secondaire. Cette étude a été menée en collaboration avec le registre britannique des endobrachyoesophages (UKBOR).
L’analyse des causes de mortalité a été réalisée par le croisement des données du registre avec les données du centre d'information du NHS. Les causes de décès ont été comparées avec celles de le bureau britannique des statistiques nationales. Le taux de décès par adénocarcinome de la cohorte était 25 fois supérieur au taux attendu. La mortalité par cancer colorectal ou maladie cardiovasculaire n’était pas différente de la population générale ; les décès liés à d’autres cancers étaient légèrement moins fréquents. La mortalité, toutes causes de décès confondues était statistiquement plus élevée dans la population présentant un endobrachyoesophage que dans la population générale principalement en raison de l'excès de décès par adénocarcinome. Il existait une forte prédominance masculine dans la mortalité par adénocarcinome avec un sex-ratio de 4,5 : 1.
Cette étude va à l’encontre de la plupart des études consacrées à ce sujet.
L’augmentation de mortalité constatée dans cette étude, principalement due aux décès par adénocarcinome, renforce l’intérêt de la surveillance endoscopique.