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DOI: 10.1055/s-0032-1306676
Commentaire de travail de K. Okada et al., pp. 122
Publication History
Publication Date:
21 June 2012 (online)
La dissection endoscopique sous-muqueuse (ESD) est désormais le traitement de référence au Japon et en Corée des cancers superficiels de l’estomac. Ses résultats à court terme en matière de qualité d’exérèse monobloc et de complications post-opératoires en font la technique de choix comme traitement exclusif en l’absence de critères péjoratifs à l’analyse histologique de la pièce opératoire, comme l’extension sous-muqueuse profonde ou la présence emboles vasculaires ou lymphatiques. Il demeure un critère péjoratif vis-à-vis duquel l’attitude n’est pas pleinement consensuelle, i.e. la dédifférenciation cellulaire. L’équipe du Pr Fujisaki a étudié rétrospectivement une cohorte de 153 malades ayant un carcinome gastrique accessible à une exérèse par dissection endoscopique, chez qui était proposé ce traitement à titre expérimental. En cas de refus, le traitement chirurgical classique était réalisé. Les taux de résection en bloc et de résection R0 étaient respectivement de 99.0% et 82.5% chez les 101 patients opérés par ESD. Une lésion synchrone et 2 lésions métachrones étaient détectées au cours du suivi chez 2 malades. Sur un suivi médian de 40 mois, les taux de mortalité à 4 ans et 5 ans étaient respectivement de 1.9% et 3.9 %, alors que les taux de survie sans récidive à 3 et 5 ans étaient tous deux estimés à 96.7%. Ainsi, malgré le caractère monocentrique et rétrospectif de cette étude, les données suggèrent que le caractère indifférencié de la tumeur n’obère pas significativement le risque à long terme après une exérèse R0 par ESD d’un cancer gastrique superficiel.