Endoscopy 2012; 44(02): 307
DOI: 10.1055/s-0032-1306677
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Commentaire de travail de J. Wu et al., pp. 464

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Publication Date:
21 June 2012 (online)

J. Wu, B. Hu. The role of carbon dioxide insufflation in colonoscopy: a systematic review and meta-analysis

L’insufflation nécessaire à la réalisation d’une endoscopie haute ou basse est généralement faite à l’air ambiant, source d’inconfort abdominal encours de geste lorsque celui-ci est fait sans sédation ou après le geste en cas d’anesthésie. La distension abdominale et les flatulences sont particulièrement mal ressenties après coloscopie, et contribuent à la médiocre acceptabilité de l’examen. L’insufflation au CO2 a été proposée depuis quelques années comme une alternative mieux tolérée en raison de la résorption très rapide de ce gaz dans la circulation. De nombreuses études ont été menées, dont certaines contradictoires, et les auteurs de cette méta-analyse ont étudié les seuls travaux randomisés concernant la coloscopie à l’air comparé au CO2. Les 9 études concernées totalisent 1577 patients avec des résultats hétérogènes, mais dont il ressort un risque relatif réduit (0.77, [95%CI] 0.62–0.96) de douleur abdominale post-opératoire en cas d’insufflation au CO2. Cette diminution de la douleur est retrouvée aussi bien 1 heure après le geste (RR 0.26, 0.16–0.43) que 6 heures (0.36, 0.20–0.64), et 24 heures (0.53, 0.31–0.91) après. Selon les études qui ont également mesuré (subjectivement) les flatulences post-coloscopie, les patients “pètent” significativement moins après coloscopie au CO2 à 1 heure (RR 0.09, 95%CI 0.03–0.24) comme à 6 heures (0.30, 0.14–0.62). Le rôle du CO2 au cours de la coloscopie pour diminuer l’inconfort post-opératoire parait donc bien confirmé. D’autres travaux ayant par ailleurs montré l’absence d’effets secondaires indésirables, notamment sur l’hématose en cours d’anesthésie, cette méthode pourrait être généralisée, n’était le coût additionnel qu’elle engendre par rapport à l’air, encore gratuit à ce jour.